Nous connaissons tous la maladie d’Alzheimer, cette maladie neurodégénérative qui se caractérise par une perte progressive de la mémoire et des fonctions cognitives. Cette maladie est pourtant la cible d’idées reçues qui ne sont pas toujours vraies. Santeconcept fait le point pour vous permettre de mieux connaître les symptômes de la maladie.
Idée reçue numéro 1 : La maladie d’Alzheimer ne touche que les personnes âgées
C’est faux !
On observe bien sûr davantage de personnes âgées diagnostiquées après 65 ans, mais la maladie peut malheureusement toucher des personnes à partir de 40 ans, parfois même avant. On parle alors d’Alzheimer “précoce”. Il s’agit souvent de forme héréditaire très rare qui touche environ 1% des patients atteints.
Idée reçue numéro 2 : La maladie d’Alzheimer est inévitable quand on vieillit
Faux !
C’est une maladie à part entière. Si l’âge est effectivement le principal facteur de risque du développement de la maladie d’Alzheimer, elle n’est pas du tout considérée comme un vieillissement “normal” du cerveau.
Idée reçue numéro 3 : La maladie d’Alzheimer n’affecte que la mémoire
C’est faux.
Si l’altération de la mémoire est effectivement l’un des premiers signes de la maladie, car la première structure cérébrale être touchée est l’hippocampe (région du cerveau au cœur de la mémorisation), d’autres symptômes (troubles cognitifs) peuvent ensuite apparaître.
Avec l’évolution de la maladie, d’autres régions du cerveau vont être touchées ce qui va entraîner des troubles du langage, de l’orientation, du comportement, de l’humeur, etc.
Idée reçue n° 4 : Avoir des trous de mémoire signifie qu’on a la maladie d’Alzheimer
Heureusement que non !
Il nous arrive à toutes et à tous d’oublier un rendez-vous, un nom, etc. C’est vrai qu’en vieillissant la perte de mémoire se manifeste davantage, mais cela ne veut pas forcément dire qu’on est atteint d’Alzheimer.
Ce qui doit éveiller l’attention c’est la répétition des oublis, ou le fait de poser plusieurs fois la même question ou ne plus arriver à se repérer dans des endroits pourtant bien connus.
Idée reçue n° 5 : Il est impossible de prévenir la maladie
C’est exact, il n’existe pas de traitement préventif à proprement parler.
Cependant, plusieurs facteurs de risques de la maladie ont été identifiés et agir sur ces facteurs retarde l’arrivée des symptômes.
Les médecins conseillent donc
- de pratiquer une activité physique régulière,
- d’adopter un régime alimentaire de type méditerranéen, reconnu comme protecteur (riche en huile d’olive, fruits et légumes, poisson…)
- surveiller et réduire les facteurs de risques cardiovasculaires (tabagisme, surpoids, consommation excessive d’alcool, sommeil de mauvaise qualité et stress chronique)
Idée reçue n°6 : un diagnostic précoce est inutile puisqu’il n’y a pas de traitement
Faux ! Bien au contraire un diagnostic précoce, c’est-à-dire dès que l’on constate des changements qui affectent la vie quotidienne (problèmes de mémoire, troubles de l’orientation, etc) est utile et va servir à éliminer toute autre cause et à poser le diagnostic.
La prise en charge permet alors de ralentir la progression de la maladie et de retarder l’entrée dans la dépendance.
Idée reçue n°7 : la maladie commence quand les troubles de la mémoire apparaissent
C’est faux.
La maladie d’Alzheimer est le résultat d’un long processus pathologique dans le cerveau. Cela peut durer une dizaine d’années avant que les premiers symptômes apparaissent. Durant tout ce temps, le cerveau arrive à “compenser” la région endommagée en la relayant par une autre. C’est à partir du moment où le cerveau n’arrive plus à faire face que la maladie devient alors apparente.
Idée reçue n°8 : On ne peut pas vivre chez soi avec la maladie d’Alzheimer
Faux puisqu’environ 60 % des personnes malades d’Alzheimer bénéficient d’un maintien à domicile, avec l’aide d’aidants familiaux et de soignants.
Les hospitalisations sont envisagées quand l’état de santé ou la perte d’autonomie le nécessitent.
Idée reçue n°9 : Il n’y a plus rien à faire quand on sait qu’on a la maladie d’Alzheimer
C’est faux.
La plupart des patients, notamment les plus jeunes, continuent à travailler au début de la maladie. Ce sont les derniers stades de la maladie qui sont invalidants. Continuer son activité et avoir des relations sociales stimulent le cerveau, c’est donc important de continuer son travail, ses loisirs, etc.
Idée reçue n°10 : Le malade ne comprend plus rien, alors pourquoi communiquer ?
Au contraire, il faut communiquer avec la personne et ne pas oublier qu’elle est justement une personne à part entière qui conserve sa sensibilité et ses sentiments. D’autant plus que son état varie au cours d’une journée. Il faut donc pouvoir s’adresser au patient avec patience et bienveillance.
Il peut être nécessaire, en cas de difficulté de langage, de mettre en place d’autres moyens de communication (dessins, gestes, photos…). L’évocation d’anciens souvenirs est souvent un bon moyen d’échanger.